Mon parcours entre sciences et TCA
Née en 1991 à Bruxelles, mon père est décédé quand j’avais cinq ans et j’ai suivi ma mère dans son travail de rénovation de maisons. On s’est installées dans chacune d’entre elles, nous avons déménagé quatorze fois ensemble et, à vrai dire, je ne comprends pas pourquoi on me demande encore si j’en ai souffert. J’ai d’ailleurs pris son rythme en déménageant moi-même dix fois en tout … jusqu’à présent !
J’étais une petite fille extrêmement curieuse, rêveuse et profondément fascinée par la nature. Je ne ratais jamais l’occasion de me réfugier dans mon petit laboratoire que j’avais installé au sous-sol de notre cinquième maison et j’avais la chance de pouvoir récolter des souvenirs d’été en famille dans les campagnes françaises qui regorgeait de trésors que je m’empressais d’explorer sous ma loupe d’exploratrice. À l'âge de sept ans, je savais déjà que je voulais faire des études de biologie mais l’Univers en a décidé autrement.
J’ai été touchée par la maladie, plus précisément par l’anorexie, à l'âge de douze ans. Une maladie qui m’a paralysée dans tous mes projets de vie durant dix huit longues années de lutte contre les TCA. Mes rêves de biologie, de médecine et de sciences biomédicales s’éteignaient à chaque fois au moment des examens universitaires. Je préférais abandonner plutôt que de faire face à l’échec.
Mais ma passion pour les sciences ne s’est pas pour autant volatilisée. Loin de là !
Mon parcours m’a laissée perplexe face à l’efficacité d’une approche purement médicale face aux TCA et, au fur et à mesure des années, j’ai développé une réelle passion pour les neurosciences. C’est donc à défaut d’avoir poursuivi mes études que j’ai commencé à suivre de près l’évolution des sciences, des neurosciences, de la microbiologie et des alternatives aux traitements médicaux à effets secondaires vivables mais non enviables.
En février 2022, l’accident le plus salvateur de ma vie m’a permis de sortir la tête de l’eau et lorsque je pense à tout le chemin que j’ai parcouru jusqu’à présent, je me dis que rien n’arrive par hasard. Que si je suis encore là aujourd’hui, c’est que j’ai quelque chose à offrir, à partager et à savourer auprès d’hommes et de femmes qui cherchent encore à sortir la tête de l’eau et de voir une lumière au bout du chemin.
Aujourd'hui
Je pense qu’il n’y a pas de remède miracle mais qu’il y a de l’espoir et c’est ce que je vais tenter de prouver en cherchant des solutions à grande échelle.
Je souhaite libérer la parole de celles et ceux qui sont touchés par la maladie au travers de témoignages écrits et podcasts tout en l’exposant à la lumière des explications conventionnelles offertes par la science et faire honneur, entre autre, aux contenus scientifiques anglophones auxquels énormément de francophones n’ont pas accès, ce que j’estime très dommage car c’est documents regorgent d’informations des plus intéressantes et innovantes.
Je me suis donc lancé le défi de briser le silence qui pèse sur les TCA et démystifier un nombre croissant de croyances infondées en m’intéressant particulièrement au prisme des recherches neuroscientifiques actuelles… mais pas que !